Non la Seyne n’est pas la Grèce… la vérité est ailleurs !
Certains voudront nous faire croire que la ville de La Seyne sur
mer est devenue, toute seule, la mauvaise élève de la classe
de l’agglomération Toulon
Provence Méditerranée (TPM). On va même jusqu’à
comparer la Seyne à la Grèce ; Etat européen qui a triché sur ses bilans
comptables et sa capacité d’emprunt...
La vérité est
ailleurs !
Avec la fin des chantiers navals au milieu de l’année 80, notre
ville a vu au nord de son territoire, au fil des années, une modification de sa
sociologie et un changement important d’une partie de sa population. Car en
effet, là où nous avions une population ouvrière travaillant aux chantiers, on
a vu dans un premier temps, se juxtaposer une population sans emploi ; qui
a pris définitivement la place du peuplement d’origine.
Les Seynois doivent comprendre comment
et pourquoi, on a plombé volontairement notre ville. Cette population paupérisée n’est pas une
« génération spontanée », qui serait apparue on ne sait comment et on
ne sait d’où. La vérité est simple et tragique, toutes les pauvretés de l’aire toulonnaise et d’ailleurs ont été
concentrées volontairement dans notre ville. Et chacun y a trouvé son
compte : la Gauche y a discerné une clientèle électoraliste, la Droite se
débarrassant d’une grande partie de ses pauvretés. Un Seynois sur quatre a des
revenus en dessous du seuil de pauvreté, et cela en moins d’un quart de siècle.
Alors, il est injurieux et malhonnête de comparer la Seyne à la Grèce,
car au demeurant l’Etat hellénique n’a pas reçu de toute l’Europe des millions de
pauvres qui ont contribué à tuer son économie.
Alors aujourd’hui, il est aisé, pour de nombreux maires de TPM, de
fanfaronner et de se prétendre excellents gestionnaires, en affirmant ne pas
avoir augmenté les impôts depuis 10 ans. Par contre au sein du « Tout Pour Moi », ces mêmes personnalités n’y ont pas été avec le dos
de la cuillère, en se partageant avantageusement les 284 millions d’euros de
fonctionnement et les 161 millions d’euros d’investissement. Alors que La Seyne sur mer, qui a les plus grosses
difficultés financières, a un budget auquel manque au minimum
20 000 000 €/an par rapport à la moyenne budgétaire des villes de
l’agglomération.
En conclusion, il est
facile aux pyromanes de crier aux feu et d’adresser un carton rouge aux
Seynois. Cette hautaine nomenclature politicienne peut faire des gorges chaudes
de la situation budgétaire, mais je n’entends que le silence assourdissant de leur
absence de propositions pour sortire la Seyne de l’ornière. Quoiqu'il en soit, un
plan de rigueur budgétaire devra être mis en place pour
notre ville, afin d’éviter qu’elle ne tombe sous la tutelle de l’Etat. Le
potentiel économique de cette ville est bien présent et ne demande qu'à être
développé. Mais si nous voulons sortir de cette impasse, dans les années à
venir, il y a urgence à ce que la Seyne
retrouve son équité budgétaire au sein de TPM. IL faudra bien qu’on lui rende
se qu’on lui confisque depuis tant d’années. C'est la seule voie possible.
Je ne fais pas l’aumône
comme un mendigot, je réclame juste, ce qui est dû aux Seynois, et qui leur est
soustrait depuis de trop nombreuses années. Mon attitude est la posture d’un
homme politique responsable. Pour les
municipales à La Seyne sur mer, je m’engage à refuser la fatalité qu’on
nous impose ; et je demande à ce que les autres villes membres de
TPM prennent leurs responsabilités financières, dans la répartition des
pauvretés qu’elles nous ont imposé.
Gilbert PEREA