mardi 19 mars 2013

Non la Seyne n’est pas la Grèce… la vérité est ailleurs !


Non la Seyne n’est pas la Grèce… la vérité est ailleurs !

Certains voudront nous faire croire que la ville de La Seyne sur mer est devenue, toute seule, la mauvaise élève de la classe de l’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM). On va même jusqu’à comparer la Seyne à la Grèce ; Etat européen qui a triché sur ses bilans comptables et sa capacité d’emprunt...

La vérité est ailleurs !

Avec la fin des chantiers navals au milieu de l’année 80, notre ville a vu au nord de son territoire, au fil des années, une modification de sa sociologie et un changement important d’une partie de sa population. Car en effet, là où nous avions une population ouvrière travaillant aux chantiers, on a vu dans un premier temps, se juxtaposer une population sans emploi ; qui a pris définitivement la place du peuplement d’origine.

Les Seynois doivent comprendre comment et pourquoi, on a plombé volontairement notre ville. Cette population paupérisée n’est pas une « génération spontanée », qui serait apparue on ne sait comment et on ne sait d’où. La vérité est simple et tragique, toutes les pauvretés de l’aire toulonnaise et d’ailleurs ont été concentrées volontairement dans notre ville. Et chacun y a trouvé son compte : la Gauche y a discerné une clientèle électoraliste, la Droite se débarrassant d’une grande partie de ses pauvretés. Un Seynois sur quatre a des revenus en dessous du seuil de pauvreté, et cela en moins d’un quart de siècle. Alors, il est injurieux et malhonnête de comparer la Seyne à la Grèce, car au demeurant l’Etat hellénique n’a pas reçu de toute l’Europe des millions de pauvres qui ont contribué à tuer son économie.

Alors aujourd’hui, il est aisé, pour de nombreux maires de TPM, de fanfaronner et de se prétendre excellents gestionnaires, en affirmant ne pas avoir augmenté les impôts depuis 10 ans. Par contre au sein du « Tout Pour Moi », ces mêmes personnalités n’y ont pas été avec le dos de la cuillère, en se partageant avantageusement les 284 millions d’euros de fonctionnement et les 161 millions d’euros d’investissement. Alors que La Seyne sur mer, qui a les plus grosses difficultés financières, a un budget auquel manque au minimum 20 000 000 €/an par rapport à la moyenne budgétaire des villes de l’agglomération.

En conclusion, il est facile aux pyromanes de crier aux feu et d’adresser un carton rouge aux Seynois. Cette hautaine nomenclature politicienne peut faire des gorges chaudes de la situation budgétaire, mais je n’entends que le silence assourdissant de leur absence de propositions pour sortire la Seyne de l’ornière. Quoiqu'il en soit, un plan de rigueur budgétaire devra être mis en place pour notre ville, afin d’éviter qu’elle ne tombe sous la tutelle de l’Etat. Le potentiel économique de cette ville est bien présent et ne demande qu'à être développé. Mais si nous voulons sortir de cette impasse, dans les années à venir, il y a urgence à ce que  la Seyne retrouve son équité budgétaire au sein de TPM. IL faudra bien qu’on lui rende se qu’on lui confisque depuis tant d’années. C'est la seule voie possible.

Je ne fais pas l’aumône comme un mendigot, je réclame juste, ce qui est dû aux Seynois, et qui leur est soustrait depuis de trop nombreuses années. Mon attitude est la posture d’un homme politique responsable. Pour les municipales à La Seyne sur mer, je m’engage à refuser la fatalité qu’on nous impose ; et  je demande à ce que les autres villes membres de TPM prennent leurs responsabilités financières, dans la répartition des pauvretés qu’elles nous ont imposé.

Gilbert PEREA