mercredi 20 mars 2013

Chypre : racket sur les économies de la classe moyenne


Chypre : racket sur les économies de la classe moyenne

Une fois encore, la commission de Bruxelles frappe au porte-monnaie des classes moyennes européennes. Face aux échecs cuisants de la monnaie unique, les européistes avaient pour dernier argument, de nous affirmer que l'euro protégeait notre épargne. Avec une taxe exceptionnelle de 6,75% pour tous les dépôts bancaires de moins de 100 000 euros, et de 9,9% au-delà de ce seuil ; les Chypriotes vont devoir payer un lourd tribut sur l'autel du « veau d’or » de l'euro. Ce projet de taxe a été finalement à peine amendé, hier soir, en faveur des plus modestes ; l’Europe laissant, les épargnants, libre de boucher le trou des banques.

Après avoir spéculé intensément, les banques chypriotes sont au bord de la faillite. Et pour les renflouer, le gouvernement de Chypre, le FMI et l’Union européenne se tournent vers... les classes moyennes. Selon le ministre des Finances chypriote :« on a évité des coupes dans les salaires et les retraites ». Mensonge, puisque ce prélèvement sera une ponction légale sur les économies, donc de l’épargne des salariés et des retraités. On nous explique dans la presse, que les affairistes russes sont habitués à passer par les banques chypriotes pour blanchir leurs milliards. Faisons-leur confiance pour passer au travers des mailles du filet dans ce domaine ; car nul devoir ne s’impose à la finance apatride. On le vérifie chaque jour.

Ne laissons pas les technocrates et les banquiers de Bruxelles faire de Chypre notre avenir !

Ce sont demain les dépôts des épargnants français qui seront aussi menacés d’une telle spoliation. La crise de l’euro n’en est qu’à ses débuts, d’autres mauvais coups seront portés aux nations. La Grèce, l’Irlande, le Portugal, l'Espagne hier ; Chypre aujourd’hui. Et demain, à qui le tour ? Les Français vont-ils découvrir un beau matin ,que leurs comptes bancaires vont être taxés ? Pour sauver les dogmes économiques erronés de quelques illuminés à Bruxelles et à Francfort ?

Gilbert PEREA