Marc Vuillemot et « le foutage de gueule permanent »
Le
titre de mon article est une allusion ironique à l’essai politique de François Mitterrand : « le coup
d’Etat permanent », publié en 1964 pendant la présidence de Charles
de Gaulle. Dans ce livre, Mitterrand dénonçait la pratique du pouvoir
personnel du général de Gaulle… Il y avait déjà beaucoup de
machiavélisme chez le jeune Mitterrand, surtout lorsque l’on sait ce qu’il a
fait de 14 ans de pouvoir monarchique.
Je
reviens à Marc Vuillemot, son triste et lointain disciple. Je ne me contenterai pas de critiquer
son « mensonge permanent » ; je lui reprocherai tout
d’abord d’avoir trahi ses promesses de 2008… Mais on peut me rétorquer
qu’avec les socialistes, on en a l’habitude. La démagogie oratoire de Marc Vuillemot est devenue toute-puissante.
Elle ne fait que démontrer la faiblesse de sa municipalité et de son conseil municipal. Marginalisés qu’ils sont par l’omniprésence de son manque d’envergure
politique. Et l’absence de défense
des intérêts Seynois au sein de TPM. Ne nous y trompons pas ; je
dénonce l’infructueux politicien et certainement pas l’homme (plutôt
sympathique au demeurant).
L’homme,
qui est plutôt un habile tacticien, proposerait aux divers groupes politiques
siégeant au conseil municipal de voter une sorte de motion. Celle-ci fixerait
un code de bons usages républicains pour les mois à venir. Il faut dire qu’il a chloroformé son opposition. D’après Var-Matin,
l’opposition de droite au conseil
municipal aurait, même salué sa gestion communale. Toujours cette même opposition, se serait seulement abstenue et
n’aurait pas voté contre le budget. Aucune voix contre, de la part de la
minorité de l'opposition : Il faudra que les responsables de listes, nous expliquent pourquoi leurs représentants au conseil municipal ont agi
ainsi ?
Honte à tous ceux de
«l’opposition municipale», qui font fi de la majorité des Seynois qui
souffrent et subissent la terrible pression fiscale. Je pense à toute cette
classe moyenne qui paye tout et n’a droit à rien. Je pense à ces personnes qui
ont la malchance de détenir un petit bien, et qui doivent consacrer 2 mois de
revenus pour payer les taxes d’habitation et foncière…
Le
terrorisme intellectuel de Marc Vuillemot est une approche toute Stalinienne du
débat populaire. IL se veut exemplaire
dans sa pratique républicaine, hors il n’en est rien .Car se servir du
buste de Marianne pour s’autoproclamer meilleur parmi les meilleurs démocrates
de notre ville ; est une démarche puérile. Je sais qu’il est un adepte de
la méthode « Coué » et il
pourra, ainsi, nous répéter les mêmes poncifs ; cela ne sera pas pour cela
que ses propos vaudront vérités !
L’appel de Marc Vuillemot, à «tous ceux
qui seront concurrents » à la gestion municipale suivante, de s'engager sur
des règles « de bonne manières républicaines » est un poncif de la
science politique, un lieu commun de la « crise de la démocratie représentative
». On dit notre République «
imparfaite », « inachevée», « malade » du repli sur soi des citoyens et de la
dépolitisation. Pour ma part,
contrairement au maire de notre ville (sur le départ), qui voudrai figer le débat démocratique, je préfère célébrer au
contraire sa « revitalisation » grâce à l’opinion publique Seynoise et aux
nouveaux médias, ainsi que l’effervescence militante…
Près
de deux siècles et-demi après la Révolution française, la démocratie vit
toujours. Malgré la défiance généralisée de la société civile, à l’égard du politique,
qui élection après élection, a le sentiment profond d’être flouée. Avec vos méthodes « faussement » démocratiques,
Mr Vuillemot, vous vous passez fort bien de la « confiance » des citoyens
dépolitisés et blasés par un monde politique distant et impuissant, voire
corrompu.
Vous avez, Mr Vuillemot, tout
simplement besoin de leur crédulité…
Et
pour conclure je vous laisse cette réflexion d’Alexis de Tocqueville (de la
démocratie en Amérique II, 1840), que je vous demande de méditer : « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux ,le
despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable
d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se
procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. Chacun
d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres :
ses enfants et amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ;
quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit
pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour
lui seul et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a
plus de patrie…. »
Gilbert PEREA