LA CLINIQUE MALARTIC SURVIVRA T- ELLE ?
Bien que située sur le territoire Ollioulais,
la clinique Malartic a historiquement soigné de nombreux Seynois. Cette
clinique mutualiste n'a jamais démérité. Les soins y ont toujours été de qualité,
l'activité intense, le plateau technique moderne (réanimation polyvalente, scanner,
IRM ...), accueillant les urgences générales, et l'immense majorité des
patients satisfaits.
Que s'est-il passé, dans ce désastre
financier actuel ?
La clinique est donc gérée par les
mutuelles de France. Les médecins sont salariés, et tous les actes sont
facturés au tarif Sécurité Sociale, sans
aucune possibilité de dépassement facturaire (hormis les dérogations légales). Mais
on sait que désormais, les montants "Sécu" ne permettent plus de couvrir
les charges lourdes des établissements de soins médicaux.
Pour les cliniques privées ; les
débordements tarifaires " quasi-systématiques" les sauvent, et elles font même souvent de
substantiels bénéfices. Mais l'inconvénient réside dans le fait que se sont les
patients qui en sont " de leur poche " (les mutuelles prenant mal en
charge généralement ces dépassements).
Quand aux hôpitaux publics, le problème
est simple : pas de dépassement, du déficit (et du lourd, environ la moitié du
"trou de la sécu ") pris en charge par l'état .Ce qui se transforme
en dette publique, ou en augmentation de prélèvements et impôts divers.
Toutes les cliniques mutualistes
françaises ont les pires difficultés ; et un certain nombre ont déjà fermé
leurs portes. D'autres ont été rachetées par des consortiums de cliniques privées,
et sont devenues des cliniques privées intégrales, avec toutes les dérives
tarifaires associées à ce statut.
Certains projets existent pour cette
reprise de clinique. Mais la problématique est complexe. D’ailleurs le tribunal
de grande instance de Toulon vient d'avoir la sagesse de prolonger le plan de sauvegarde,
pour 6 mois ; à compter du 17 / 04 / 2013.
Les propositions de rachat par des
consortiums privés se heurtent aux Mutuelles de France ; qui refusent d'une
part un découpage des différentes activités de la clinique ; et d'autre part
elles souhaiteraient maintenir un statut "semi-mutualiste ". C'est à
dire : d'accord pour des dépassements d’honoraires, mais pas aussi élevés et
pas systématiques comme dans les cliniques entièrement privées .De plus, le
sort d'une vingtaine d'employés est en jeu. Qui dit repreneur, dit presque
toujours "plan social" (=licenciements).
Et c'est sur ce tableau, que vient de
survenir un rebondissement inattendu. Une
association des médecins salariés de la clinique, emmenée par le Docteur
DEVEVEY (éminent urologue), propose un
rachat et une gestion coopérative de la clinique, selon un plan de
financement qui a l'air de tenir la route, et sans licenciements.
Mr DEVEVEY, et les autres médecins de Malartic,
je vous dis : "Chapeau bas «. A l'heure où il serait si simple, avec la
"pénurie "médicale ambiante, de partir travailler dans une clinique
privée (et pour une rémunération supérieure) ; vous vous lancez dans ce combat incertain,
mais qui prouve votre grandeur d’âme. En
cette époque, où beaucoup de valeurs semblent bafouées, je suis très heureux de
voir encore ce type d’engagement, que je pourrai presque qualifier de ...
GAULLIEN !
Je souhaite, de tout mon cœur, la
survie de cette belle clinique Malartic ; avec tout son personnel. Ma
préférence irait donc, au collectif des médecins salariés de la clinique. Mais,
ce n'est pas moi le juge. Pour finir, sur un thème plus général ; Je dirai
qu'après la fin de la maternité à la Seyne. Maintenant, nous avons
l'inquiétante possibilité de la fermeture de la clinique Malartic d’Ollioules.
Et au niveau des pouvoirs SOCIALISTES,
pas le moindre mot, pas la moindre intervention ... Et oui, les SOCIALISTES,
quel contraste avec l'attitude civique des médecins de Malartic !!!
J'espère pouvoir encore longtemps
adresser certains de mes patients à Malartic.
Dr Olivier
Leportois,
Président de
l’association « SAUVONS LA SEYNE »
et soutien de
Gilbert Péréa