Rien de neuf sous le soleil de la Rade
Relisez ce
qu’écrivait Louis BOUDOIN dans son remarquable ouvrage, tant par sa qualité que
par son étendue sur « HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA
SEYNE-sur-MER » en 1965.
Dans les toutes
premières pages Louis BOUDOIN mettait :
"La Seyne n’a guère eu de chroniqueur qu’au début du XVIIIème
siècle : ce fut Jean Denans… au cours du XIXème , et au début du XXème, il
y eut certains écrivains de l’extérieur (sic) toulonnais surtout, qui
consacrèrent à La Seyne,…des pages parfois appréciables mais sans profondeur,
d’une exactitude trop souvent discutable et d’une méconnaissance des lieux
évidente.
Il n’y a rien de surprenant à cela. Les deux cités, qui sont à chaque
extrémité d’une des plus belles rades du monde, ont toujours possédé leur
physionomie et leur caractère propres…..
Nous entendons dire ou nous lisons parfois que La Seyne est un faubourg
de Toulon. Il y a là une erreur manifeste, quelquefois voulue et permettant à notre grande voisine d’annexer-
tout au moins sur les guides ou sur les cartes postales- certaines choses de
chez nous : nos chantiers navals, Tamaris ou notre belle plage des
Sablettes.
Erreur, répéterons-nous amicalement car nous ne voulons faire à nos
bons voisins toulonnais nulle peine, même légère. Erreur, car La Seyne, fille
de Six-Fours, ancienne seigneurie des abbés Saint-Victor-lez-Marseille,
métropole de toute une contrée au Moyen-Age, ne doit ni sa naissance ni son
rapide développement démographique et économique, aux XVIIème et XVIIIème
siècles, à la cité toulonnaise…
Possédant une unité géographique bien définie, parfaitement abritée au
fond de sa baie comme l’ont reconnu Vauban et Napoléon III, La Seyne fut un
havre de commerce très vivant dont Toulon redouta grandement la concurrence
vers la fin du XVIIIème siècle. Son port eût pu connaître le plus bel avenir si
le drame de la Révolution n’avait pas arrêté les réalisations à la veille
d’être entreprises au seuil de l’année 1789."
Voilà, avec la création
des entités TOULON-Provence-Méditerranée et Port-TOULON-Provence Toulon
poursuit son hégémonie sur la rade et sur La Seyne.
Il est vital pour
l’avenir de La Seyne et de ses habitants de manifester au sein de ces entités
la personnalité de notre ville, position que notre maire actuel n’a jamais
prise, acceptant, voire avec complaisance tous les dictas de Toulon.
Seuls des Seynois et des Seynoises pourront sauver LA
SEYNE
Jean-Jacques SENARD
Soutien de Gilbert PEREA