samedi 22 juin 2013

Rien de neuf sous le soleil de la Rade

Rien de neuf sous le soleil de la Rade


Relisez ce qu’écrivait Louis BOUDOIN dans son remarquable ouvrage, tant par sa qualité que par son étendue sur « HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA SEYNE-sur-MER » en 1965.

Dans les toutes premières pages Louis BOUDOIN mettait :

"La Seyne n’a guère eu de chroniqueur qu’au début du XVIIIème siècle : ce fut Jean Denans… au cours du XIXème , et au début du XXème, il y eut certains écrivains de l’extérieur (sic) toulonnais surtout, qui consacrèrent à La Seyne,…des pages parfois appréciables mais sans profondeur, d’une exactitude trop souvent discutable et d’une méconnaissance des lieux évidente.
Il n’y a rien de surprenant à cela. Les deux cités, qui sont à chaque extrémité d’une des plus belles rades du monde, ont toujours possédé leur physionomie et leur caractère propres…..
Nous entendons dire ou nous lisons parfois que La Seyne est un faubourg de Toulon. Il y a là une erreur manifeste, quelquefois voulue et  permettant à notre grande voisine d’annexer- tout au moins sur les guides ou sur les cartes postales- certaines choses de chez nous : nos chantiers navals, Tamaris ou notre belle plage des Sablettes.
Erreur, répéterons-nous amicalement car nous ne voulons faire à nos bons voisins toulonnais nulle peine, même légère. Erreur, car La Seyne, fille de Six-Fours, ancienne seigneurie des abbés Saint-Victor-lez-Marseille, métropole de toute une contrée au Moyen-Age, ne doit ni sa naissance ni son rapide développement démographique et économique, aux XVIIème et XVIIIème siècles, à la cité toulonnaise…
Possédant une unité géographique bien définie, parfaitement abritée au fond de sa baie comme l’ont reconnu Vauban et Napoléon III, La Seyne fut un havre de commerce très vivant dont Toulon redouta grandement la concurrence vers la fin du XVIIIème siècle. Son port eût pu connaître le plus bel avenir si le drame de la Révolution n’avait pas arrêté les réalisations à la veille d’être entreprises au seuil de l’année 1789."

Voilà, avec la création des entités TOULON-Provence-Méditerranée et Port-TOULON-Provence Toulon poursuit son hégémonie sur la rade et sur La Seyne.

Il est vital pour l’avenir de La Seyne et de ses habitants de manifester au sein de ces entités la personnalité de notre ville, position que notre maire actuel n’a jamais prise, acceptant, voire avec complaisance tous les dictas de Toulon.

Seuls des Seynois et des Seynoises pourront sauver LA SEYNE

Jean-Jacques SENARD

Soutien de Gilbert PEREA