Accueil de la petite enfance : des promesses qui ne verront pas le jour
Le gouvernement du 1er
Ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a annoncé le 3 juin dernier, la
création de 275 000 places d'accueil pour les enfants de moins de
trois ans d'ici 2017 ; dont 100 000 en crèche,
75 000 en école maternelle et les autres chez des assistantes
maternelles.
Tout cela pour cacher sa fuite en avant
budgétaire, le Gouvernement de gauche a en vérité, fait le choix de sacrifier
la famille, en abaissant le plafond du quotient familial. Car pour les
Socialistes, les familles Françaises ont vocation à financer l’assurance
vieillesse. Cette proposition n’a dans les faits aucune chance de trouver un
financement. Cette proposition en trompe l’œil socialiste repose toutefois sur
une réalité sociale.
En effet en 2013, il
manquerait 350 000 places en structures d'accueil pour les plus
petits, ce qui contraint un tiers des femmes qui travaillent à quitter leur
emploi pour élever leurs jeunes enfants. Cette annonce du gouvernement de
gauche pourrait leur faire espérer un bol d'air dans ce domaine, sauf que dans
les faits, il ne s'agit que d'un effet d’annonce. La concrétisation de cette
politique familiale risque de ne se matérialiser que dans une stricte minorité
de situations qui serviront de faire
valoir à François Hollande.
Pour les assistantes
maternelles, le pouvoir socialiste n'a aucun moyen d'influer sur leur nombre et
leur localisation, étant donné qu'il s'agit d'une profession libérale. En ce
qui concerne la scolarisation des enfants de moins de trois ans en école
maternelle, la gauche prévoit la création sur le papier, de
3 000 postes (la masse salariale n’a pas été budgétisée). Ce qui
reviendrait à faire des classes de 30 élèves (dont l’âge sera de 24 à 30
mois), beaucoup trop pour permettre aux plus petits de s'épanouir et de faire
les premiers apprentissages, estiment une majorité d’enseignants.
Quant à ouvrir de nouvelles
places en crèche, cela coûte de l'argent, à commencer par la construction de
nouveaux bâtiments, notamment dans les grandes agglomérations. Hors, beaucoup
sont déjà à la limite du taux de
remplissage permis, sans porter atteinte à la sécurité des enfants. Il faudra
aussi embaucher du personnel. Or, si le gouvernement prévoit d'augmenter de
1,4 milliard d'euros les fonds attribués à la petite enfance par les
caisses d'allocations familiales, cela couvrira moins de la moitié des
créations de places, le reste étant à la charge des collectivités locales .Ces
collectivités à qui parallèlement, l'État baisse les crédits. Déjà des communes
annoncent qu'elles n'ont pas les moyens de financer cet effort car elles ont
une fiscalité de plus en plus forte et un endettement très inquiétant.
Les Socialiste à Paris
comme à la Seyne font des promesses qui n’engagent que ceux qui les croient. Faire
des promesses avec l'argent des autres, voilà le programme de ces gens de
gauche. La politique de Jean-Marc Ayrault et Marc Vuillemot,
c’est avant tout la fuite en avant systématique, car aucun des
deux ne voudra freiner ni baisser les dépenses de l'Etat ou des collectivités
territoriales.
Gilbert PEREA