samedi 15 juin 2013

Accueil de la petite enfance : des promesses qui ne verront pas le jour

Accueil de la petite enfance : des promesses qui ne verront pas le jour


Le gouvernement du 1er Ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a annoncé le 3 juin dernier, la création de 275 000 places d'accueil pour les enfants de moins de trois ans d'ici 2017 ; dont 100 000 en crèche, 75 000 en école maternelle et les autres chez des assistantes maternelles.

Tout cela pour cacher sa fuite en avant budgétaire, le Gouvernement de gauche a en vérité, fait le choix de sacrifier la famille, en abaissant le plafond du quotient familial. Car pour les Socialistes, les familles Françaises ont vocation à financer l’assurance vieillesse. Cette proposition n’a dans les faits aucune chance de trouver un financement. Cette proposition en trompe l’œil socialiste repose toutefois sur une réalité sociale.

En effet en 2013, il manquerait 350 000 places en structures d'accueil pour les plus petits, ce qui contraint un tiers des femmes qui travaillent à quitter leur emploi pour élever leurs jeunes enfants. Cette annonce du gouvernement de gauche pourrait leur faire espérer un bol d'air dans ce domaine, sauf que dans les faits, il ne s'agit que d'un effet d’annonce. La concrétisation de cette politique familiale risque de ne se matérialiser que dans une stricte minorité de situations qui serviront  de faire valoir à François Hollande.

Pour les assistantes maternelles, le pouvoir socialiste n'a aucun moyen d'influer sur leur nombre et leur localisation, étant donné qu'il s'agit d'une profession libérale. En ce qui concerne la scolarisation des enfants de moins de trois ans en école maternelle, la gauche prévoit la création sur le papier, de 3 000 postes (la masse salariale n’a pas été budgétisée). Ce qui reviendrait à faire des classes de 30 élèves (dont l’âge sera de 24 à 30 mois), beaucoup trop pour permettre aux plus petits de s'épanouir et de faire les premiers apprentissages, estiment une majorité d’enseignants.

Quant à ouvrir de nouvelles places en crèche, cela coûte de l'argent, à commencer par la construction de nouveaux bâtiments, notamment dans les grandes agglomérations. Hors, beaucoup sont déjà  à la limite du taux de remplissage permis, sans porter atteinte à la sécurité des enfants. Il faudra aussi embaucher du personnel. Or, si le gouvernement prévoit d'augmenter de 1,4 milliard d'euros les fonds attribués à la petite enfance par les caisses d'allocations familiales, cela couvrira moins de la moitié des créations de places, le reste étant à la charge des collectivités locales .Ces collectivités à qui parallèlement, l'État baisse les crédits. Déjà des communes annoncent qu'elles n'ont pas les moyens de financer cet effort car elles ont une fiscalité de plus en plus forte et un endettement très inquiétant.

Les Socialiste à Paris comme à la Seyne font des promesses qui n’engagent que ceux qui les croient. Faire des promesses avec l'argent des autres, voilà le programme de ces gens de gauche. La politique de Jean-Marc Ayrault et Marc Vuillemot, c’est avant tout la fuite en avant systématique, car aucun des deux ne voudra freiner ni baisser les dépenses de l'Etat ou des collectivités territoriales.

Gilbert PEREA