jeudi 27 février 2014

Jean-François Copé aurait ‘il volé Nicolas Sarkozy ?

Jean-François Copé aurait ‘il volé Nicolas Sarkozy ?


Jean-François Copé a-t-il favorisé ses proches lors de la campagne présidentielle ?


Le journal Le Point accuse le président de l'UMP d'avoir fait appel à une agence de communication appartenant à deux de ses proches pour la campagne de 2012. Avec des prix particulièrement élevés.

L'affaire pourrait se révéler plus qu'embarrassante pour le président de l'UMP. Selon l'édition du Point à paraître ce jeudi 27 février, Jean-François Copé a fait appel à une agence de communication appartenant à deux de ses proches pour organiser les meetings de la campagne présidentielle de 2012 à des prix particulièrement élevés.

Explication de texte !

Qu'est-il reproché à Jean-François Copé ?

Selon l'hebdomadaire, le patron de l'UMP a depuis 2008 multiplié les commandes auprès de Bygmalion, un groupe de conseil et de communication. A la tête de cette entreprise se trouvent Bastien Millot et Guy Alves, qui connaissent bien Jean-François Copé : pendant dix ans, ils ont travaillé ensemble à la mairie de Meaux (Seine-et-Marne), puis à son cabinet chaque fois où il a été ministre.

D'après les informations du Point, c'est lors de la campagne présidentielle de 2012 que la relation entre l'UMP et Bygmalion devient très lucrative pour les proches de Copé. Le parti fait alors appel à Event & cie, la filiale événementielle de l'agence de communication, pour organiser des meetings dans toute la France.

Coût total de la facture : 8 millions d'euros. Un montant particulièrement élevé, d'autant que selon le magazine, qui cite des sources internes au parti, "lors des meetings, les frais de traiteur, de retransmission vidéo et d'éclairage atteignaient parfois le double des tarifs habituels !"

Qui se trouve derrière Bygmalion ?

L'affaire va cependant plus loin. Selon Le Point, l'un des actionnaires de Bygmalion serait une SARL basée au Luxembourg. Derrière celle-ci se trouverait le holding familial d'Emmanuel Limido, un gestionnaire de fonds lié au Qatar.

Or, en 2006 et 2007, Jean-François Copé, qui était ministre du Budget du gouvernement Fillon, avait donné son accord à la vente au Qatar de deux joyaux immobiliers de l'Etat. L'intermédiaire lors de ces deux affaires était alors Emmanuel Limido, assure l'hebdomadaire qui dénonce un "étonnant mélange des genres".

Comment a réagi Jean-François Copé ?

Le patron de l'UMP n'a pas pris réagi directement aux accusations du Point. Jérôme Lavrilleux, son directeur de cabinet, a dénoncé jeudi sur BFMTV "des mensonges complètement fabriqués", et a indiqué que Jean-François Copé allait porter plainte pour diffamation contre le magazine.

Et d'accuser Franz-Olivier Giesbert, directeur de la publication du Point jusqu'à la mi-janvier, d'orchestrer une campagne contre Jean-François Copé. "Malgré son départ, il continue à diriger ce magazine. Il poursuit Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy de sa haine depuis plusieurs années", a lancé Lavrilleux.

Gilbert PEREA sans ambigüité financière ou morale soutient Nicolas Sarkozy